ECO&FINANCE

Financement du développement face aux chocs : Le Togo propose sa recette à Séville

Jaurès AYI - 3 juillet 2025 08:13 Temps de lecture 1 mn
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Le Togo, présent avec une délégation conduite par le ministre Sani Yaya, pèse dans les travaux de son expertise en la matière. Ce mardi, la voix de Lomé a résonné à travers son état des lieux de la situation et sa recette...

La ville de Séville, en Espagne, accueille du 30 juin au 03 juillet 2025, la quatrième conférence internationale sur le financement du développement. Ce rendez-vous international vise à repenser l’architecture financière internationale, ceci afin de la rendre plus juste, inclusive et résiliente, au service de la réalisation effective des Objectifs de développement durable. Présent, le Togo, par la voix de Sani Yaya, ministre des Travaux publics et des Infrastructures, a renouvelé son engagement pour le rétablissement de la justice dans l’ordre économique mondial.

C’est un secret de Polichinelle, la gouvernance mondiale est marquée par la recrudescence des dettes souveraines, l’aggravation des crises climatiques, les tensions géopolitiques, les défis sécuritaires et la persistance des vulnérabilités. Et face à cet amas de contingences, il devient impératif de changer de cap en trouvant des solutions idoines pour le financement et le soutien de l’investissement en faveur du développement.

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D’où le bien-fondé de cette quatrième conférence internationale sur le financement du développement qui regroupe, en terre espagnole, des acteurs du monde des finances. Et le Togo qui honore sa présence avec une délégation conduite par le ministre Sani Yaya pèse dans les travaux de son expertise en la matière.

Ce mardi, la voix de Lomé a résonné à travers son état des lieux de la situation et sa recette. Dans son discours, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances a relevé que la pression croissante de la dette, exacerbée par des chocs exogènes successifs, notamment la pandémie de COVID-19, la flambée des prix, les dérèglements climatiques, les défis sécuritaires, constitue l’un des facteurs qui limitent considérablement l’espace budgétaire et, surtout la capacité à financer les secteurs sociaux vitaux, les infrastructures stratégiques et la transition verte dans les pays en développement.

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Ainsi, l’émissaire togolais a, dans un premier temps, partagé la recette de son pays pour juguler la situation, à l’instar des initiatives visant à la réforme structurelle de l’architecture financière mondiale, l’appui au mécanisme hybride de capital basé sur les DTS, proposé par la Banque africaine de développement (BAD), le financement du Fonds africain de développement, de la ZLECAF, et le mécanisme africain de soutien juridique, entre autres.

Et de proposer, dans un second temps, la recette du Togo : « Face à ces défis, nous réaffirmons l’urgence de mettre en place un mécanisme multilatéral, transparent et consensuel de restructuration de la dette, tel que recommandé par la Conférence de l’Union africaine sur la dette, tenue à Lomé en mai 2025 », a-t-il déclaré. « Une telle initiative est essentielle pour restaurer la soutenabilité budgétaire et préserver les perspectives de développement », a assuré Sani Yaya.

Démarrée mardi, cette quatrième conférence internationale sur le financement du développement prend fin ce jeudi.

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