Au Togo, les élections municipales de 2025 ont livré leur verdict. Et les résultats sont de fortunes diverses. Confirmation pour les uns, surprise pour les autres, et mi-figue, mi-raisin pour d’autres encore. A l’arrivée, le parti Union pour la République (UNIR) consolide sa suprématie et draine le trio de tête avec 1150 conseillers élus sur les 1527 à pourvoir, soit 75,3% des sièges.
Démarré depuis quelques mois, le processus menant à l’organisation des élections municipales est arrivé presque à terme, avec la proclamation des résultats provisoires. Lesquels créditent d’un bon score, le parti au pouvoir. La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), dans son rendu provisoire, le lundi 21 juillet, a indiqué que parmi les 500 listes en compétition, 65 ont obtenu au moins un siège.
Dans les détails, le parti de l’opposant Jean-Pierre Fabre, se hisse en deuxième position, au classement des sièges remportés. L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) obtient 51 sièges, soit 3,3% des suffrages exprimés.
A la suite du parti Orange, vient l’Union des Forces du Changement (UFC) qui boucle le trio de tête du classement. Le parti de Gilchrist Olympio s’en sort de l’expédition du 17 juillet avec 38 sièges.
En grand conséquent, le parti UNIR, sur la ligne de départ dans les 117 communes, s’impose largement avec 1 150 conseillers élus. Soit 75,31 % des sièges à pourvoir qui seront occupés par 189 femmes et 961 hommes.
Pas trop distante du podium, l’Alliance des Démocrates pour un développement intégral (ADDI), en embuscade, s’adjuge 34 sièges, suivie du regroupement indépendant ‘Togolais, Viens Agir’ (TOVIA) qui, pour sa première expérience électorale, s’illustre avec 24 conseillers élus.
55,02% de taux de participation
Avant même la proclamation des résultats provisoires, les premières tendances communiquées au lendemain du vote par la CENI révèlent 2.552.039 électeurs sur les 4.637.998 inscrits. Soit un taux de participation de 55,02%.
Un scrutin au bilan globalement satisfaisant, tel que l’ont révélé les différentes missions d’observation électorale comme celle du Conseil de l’Entente.
Le samedi 19 juillet, soit deux jours après les élections, cette mission d’observation électorale conduite par Prof Adama Katieneffooua Ouattara, après ses premières conclusions, a notamment salué un “scrutin calme, apaisé et sécurisé”.
Les observateurs de cette mission, déployés dans 120 bureaux dans le Grand Lomé et la Région Maritime, ont relevé le professionnalisme des différents acteurs. Par la même occasion, elle a formulé des recommandations à l’endroit de diverses institutions. Ces recommandations vont du renforcement des capacités de la CENI et de la Cour Suprême à une formation accrue des agents électoraux, de même qu’un meilleur positionnement des femmes dans les instances électorales et l’usage des voies légales dans le règlement des contentieux électoraux.
Ces résultats provisoires, conformément aux dispositions en vigueur, devront être confirmés par la Cour Suprême dans les jours à venir. En ce qui est des recours, les candidats et formations politiques disposent d’un délai de cinq jours, à compter de la publication des résultats, pour les introduire devant la juridiction compétente.