POLITIQUE

Que de faux pas !

Isaac TONYI - 3 juillet 2025 07:45 Temps de lecture 0 mn
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Lorsqu’un soi-disant apôtre de la paix, par ses actes, donne du grain à moudre à un estampillé partisan du chaos, ce dernier cautionne le chaos.

La vie reprend son cours dans un calme précaire après les manifestations des 26, 27 et 28 juin. Mais la tension reste palpable et une peur bleue hante le quotidien des populations. Le pays est en guerre contre lui-même, ce qui devait être une marche pacifique de revendications légitimes s’est transformé en affrontements entre deux camps devenus des ailes marchantes de deux tendances, l’une en pleine expansion hors du territoire et l’autre un club d’amis bien assis sur la République.

Après l’arrestation mal pensée du rappeur engagé Aamron qui est venue mettre le feu aux poudres, c’est un communiqué du pouvoir dans lequel ce dernier salue le professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité à la suite de manifestations ayant conduit à des décès, qui laisse pantois. Un communiqué de contradictions qui reste le reflet des mauvais pas posés dans la gouvernance du pays. Lorsqu’un soi-disant apôtre de la paix, par ses actes, donne du grain à moudre à un estampillé partisan du chaos, ce dernier cautionne le chaos.

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Aussi, pour l’autre bord, une vraie lutte est soutenue et stratégique. Chaque manifestation doit être évaluée sur son impact et c’est l’évolution in crescendo de l’impact qui fait de toute lutte une réussite. Au lendemain d’une manifestation non évaluée, une autre est lancée dans la foulée. En terme clair, cela s’appelle de la pagaille et ceci, face à un régime répressif des voix dissidentes, n’aboutira qu’à des morts que l’on désignera à tort martyrs alors qu’on en dénombre déjà trop pour vouloir en compter de nouveau.

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Le pays n’offre rien de meilleur à ses fils et filles, l’avenir est incertain et s’assombrit au jour le jour. Au regard des infrastructures et du développement économique des autres de la sous-région, il est «le der des der». Si le pouvoir en place n’est pas capable de renverser la triste tendance, d’offrir l’essentiel aux populations et si la lutte enclenchée contre cette situation ne peut pas se faire de manière coordonnée, il faut laisser les populations mourir à petit feu dans la tristesse que de les envoyer à l’abattoir un beau matin.

Contrairement aux actes de violence auxquels on invite les populations face à des Forces de Sécurité qui n’ont jamais froid aux yeux, il faut comprendre que les mouvements sociaux ne se font ni par la force ni par les armes et que de la même manière, aucune force ni arme ne résiste aux mouvements sociaux car l’histoire appartient aux peuples et ce sont les peuples qui la font.

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