Ces scènes d'une brutalité rare ameutent et font tourner les regards vers le Togo. Devenu une curiosité. Pays pourtant aux citoyens calmes paisibles. De l'intérieur que de l'exterieur, la stupéfaction est grande. L'affliction aussi. Dans le monde politique. Plus encore, celui culturel, et surtout des artistes de la chanson.
Ils sont matraqués. Battus à sang. Sans distinction de sexes. Ni de génération. Les images sont choquantes. Elles heurtent la conscience humaine. D'ici er d'ailleurs. Ces scènes d'une brutalité rare ameutent et font tourner les regards vers le Togo. Devenu une curiosité. Pays pourtant aux citoyens calmes paisibles.
De l'intérieur que de l'exterieur, la stupéfaction est grande. L'affliction aussi. Plus encore, dans le monde culturel, et surtout des artistes de la chanson. Depuis la Côte d'Ivoire, l'artiste et arrangeur de son Bebi Filip envoie un message de compassion aux Togolais. «Frères et sœurs du Togo, que Dieu vous donne la force de surmonter cette situation», a-t-il publié, ce lundi, sur ses canaux digitaux.
A sa suite, le rappeur français Mokobé n'a pas caché sa tristesse et sa solidarité. «Togo, mon cœur saigne face aux scènes de torture et à la souffrance. Mes pensées les plus sincères vous accompagnent dans ces moments sombres. Que notre force collective et que Dieu nous guident vers des jours meilleurs, et que la justice apaise nos douleurs. Je suis de tout cœur avec vous», a-t-il posté. Etbde conclure par le Htag "#Togo #Solidarité".
Les événements qui se produisent au Togo n'ont pas échappé, non plus aux acteurs du monde politique. C'est le cas du député sénégalais et membre du Parlement de la CEDEAO qui se saisit de la balle, et se prononce. Guy Maruis Sagna envoie son soutien, sans toutefois ménager le régime togolais qu'il qualifie de "néocolonial".
«29 septembre 2024, violemment agressé par des nervis de Faure Gnassingbé, j'avais dit que notre souci principal ne devait pas être le sort d'un député de la CEDEAO que le régime togolais essayait de museler en vain mais ce que ce régime néocolonial est capable de faire aux togolais quand la CEDEAO est absente», a-t-il écrit. Et de poursuivre :«Trois corps déjà repêchés au Togo sous le silence complice de la CEDEAO. Le Togo dans notre cœur.».
Que dire des influenceurs ? Majoritairement tous compatissants. Sans ambages.
Sur la défensive, le gouvernement togolais qui semble réfuter toutes ces accusations pointe d'un doigt accusateur, l'œuvre des "individus mal intentionnés" et "fauteurs de troubles" manipulés. Lesquels, écrit l'executif togolais dans un communiqué, mènent une campagne de désinformation et d'incitation à la haine, à la violence, à l'incivisme et à la désobéissance civile.
Plus loin, renchérit-il, utilisant la manipulation, la diffusion de fausses informations et images, parfois générées par le recours à l'intelligence artificielle ou importées de contexte, sans aucun apport avec le Togo...
Et de féliciter, en guise du Graal, les forces publiques pour leur "professionalisme". «Le Gouvernement félicite les forces de sécurité pour leur professionalisme et leur sens de responsabilité et remercie les populations qui, avec civisme, ont refusé de céder aux actes de provocations et ont contribué à préserver la paix et la sécurité des personnes et des biens publics et privés», peut-on lire.
Un autosatisfecit visiblement loin de convaincre les Évêques du Togo qui invitent les auteurs de ces violences et barbaries à la repentance. «Nous invitons les auteurs de ces actes répréhensibles à la conversion. Qu'ils n'oublient pas que les cris des incidents sont des lamentations qui montent vers les Dieu», exhortent les prélats togolais qui s'offusquent du fait que certains s'entêrent à voir le vrai et faire croire le faux.
Entre accusations, déni et soutien, le peuple togolais, médusé, fait son deuil en silence. Comme s'il lève les yeux vers les cieux, se demandant d'où lui viendra le salut.